Forfait jour pour les salariés en position 2.2 et 2.3 ou comment le patronat augmente le temps de travail !

La CFDT qui avait déjà soutenu la Loi travail facilitant indirectement les licenciements injustes à moindre coûts (Barêmes plafond des indemnités juridiques en cas de licenciement abusif), est prête à signer cette fois l'extension du forfait jours à l'ensemble des cadres. Il est important de le faire savoir auprès de vous, afin qu'elles/ils fassent pression sur celle-ci pour qu'elle ne signe pas cette régression sociale. 

Nous comptons sur vous pour diffuser massivement ce bulletin dans votre entreprise en clientèle et établissements respectifs (Suresnes, Poitiers, Lille, La Défense), et allez discuter avec vos collègues, la CGT TCS France,  des risques encourus.

Faisons en sorte que le SYNTEC remballe son projet.

Explication : 

Le patronat, en proposant de généraliser le forfait jour à l'ensemble des cadres de la branche, a pour objectif d'allonger la durée du travail et d'intensifier le travail avec des minimas scandaleusement bas. Ainsi, le patronat, comme nous l'avons mentionné dans notre dernier bulletin, propose un forfait jour pour les salariés à partir de la position 2.2. Pour être éligible à ce forfait, il faudra que ces salariés aient une rémunération supérieure ou égale à un certain pourcentage du minimum conventionnel de sa catégorie. Lors de la réunion, ce pourcentage était fixé à 125%. Mais dans les documents fournis ensuite, ce pourcentage passe à 122%. 

A ce jour, les salariés en position 2.2 et 2.3 travaillent théoriquement 1 607 heures. Les salariés en forfait jour peuvent théoriquement travailler jusqu'à 13 heures par jour puisqu'il faut seulement 11 heures de repos entre deux journées d'activité. Cela signifie que ce salarié peut être amené à travailler 2 834 heures (218 jours X 13 heures). Si l'on calcule les taux horaires nous obtenons :

Non seulement, les salariés sont amenés à travailler plus longtemps, mais ce travail est aussi moins bien rémunéré. Certains nous diront que les salariés ne travailleront pas 13 heures par jour. Mais même à 10 heures par jour, le compte n'y est pas… Il faut aussi prendre en compte la nocivité de cette disposition sur la santé et sur la vie privée et familiale. Il est clair que cela ne va pas aider, à la fois, à féminiser la profession et à l'attractivité de la branche. C'est pour ces raisons que nous combattons cette disposition.