Un sondage réalisé par Viavoice fait ressortir le divorce des cadres avec les directions d'entreprises.

L'ensemble des indicateurs reste au rouge, avec une dégradation depuis le précédent baromètre Ugict.


En synthèse :


Un mécontentement salarial qui monte

59 % des cadres considèrent que leur rémunération est en décalage avec leur temps de travail (+11 points depuis 2015), 53 % avec leur implication (+2 points depuis 2015).

Sur chacune des questions les femmes affichent une insatisfaction plus importante, ce qui confirme leur lucidité sur les inégalités salariales.


Un temps et une charge de travail qui explosent

62 % des cadres considèrent que leur charge de travail a augmenté et 51 % que leur temps de travail a augmenté. Ils sont 46 % à déclarer travailler plus de 45 h hebdomadaires, et 60 % à déclarer travailler durant leurs jours de repos. Ces chiffres illustrent du présentéisme et de la disponibilité permanente qui sont toujours associés à la responsabilité professionnelle et sont au cœur des mécanismes de plafond de verre excluant les femmes des responsabilités professionnelles.


Un management qui nie le rôle contributif des cadres

62 % des cadres considèrent qu'ils ne sont pas associés aux choix stratégiques et 54 % d'entre eux que les choix ou pratiques de leur entreprise ou administration entrent régulièrement en contradiction avec leur éthique professionnelle. Par ailleurs, 42 % considèrent que le management se détériore.


Au cœur du système d'évaluation, évaluateurs et évalués, les cadres sont très critiques : 68 % considèrent que l'évaluation professionnelle est fondée sur de mauvais critères et 60 % qu'elle manque de transparence. Alors que les pratiques de ranking et d'instrumentalisation de l'évaluation pour licencier, mettre sous pression et casser le collectif de travail ont fait l'actualité dans certaines entreprises, la critique des systèmes d'évaluation est majoritaire dans l'encadrement.


Ce sondage démontre l'impasse économique et sociale du Wall Street management, le management par les coûts, qui soumet l'entreprise et le travail aux seuls objectifs d'augmentation de la valeur actionnariale.

Le résultat ? Une démobilisation des cadres empêchés d'exercer leur professionnalisme et leur éthique professionnelle, pourtant déterminants pour garantir au quotidien le respect de la loi et de l'intérêt général dans les pratiques des entreprises et administrations. Et un grave problème de santé publique avec l'explosion des phénomènes de burn out.


Pour bénéficier du baromètre SECAFI / UGICT-CGT, réalisé par VIAVOICE, faire votre demande à l'adresse Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. ou Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser., nous vous communiquerons l'étude complète.


La section CGT-UGICT