Je m'associe à la démarche du secrétaire du CHSCT.


Le constat de situation d'absence de réponse de la direction aux dégradations des conditions de travail et de discrimination faîtes à certains salarié(e)s, d'absence d'implication voir d'indifférence du management opérationnel auprès de leur équipe pourtant sous leur responsabilité, d'absence d'ouverture d'un dialogue social au sein d'Alti (TCS), sont certainement constitutives d'une faute morale mais aussi à voir juridiques.

La situation traitée dans le tract « Y-a-t-i-l un pilote dans l'avion ? » de la CGT diffusée le 10/11/2015 ne semble guère s'être beaucoup améliorée, voire s'être enrichie :

- Un nombre important de salariés et de représentants sociaux en intercontrat, notamment de longue durée, dont un certain nombre en souffrance, sans activité, en dépit de l'obligation légale faîte à l'employeur d'assurer l'adaptation des salariés à leur poste de travail, de veiller au maintien de leur capacité à occuper un emploi et des articles L4121-1 à 5 du code du travail de prendre les mesures nécessaire pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des salariés.

- La persévérance de la prédominance de l'anglais dans les communications de la direction en violation totale de la loi Toubon, constitutive d'une discrimination professionnelle à l'égard des salariés qui parlent peu ou pas anglais, discriminant pour la carrière des salariés de langue française ne parlant pas ou suffisamment anglais pour une carrière à l'international ou sur site au sein du groupe TCS, voir constitutif d'un risque de maintien dans leur fonction ou leur évolution.

- Des départs de plus de 50% des effectifs d'Alti SA depuis le rachat par TCS le 01/07/2013

- La faisabilité à présent de ruptures conventionnelles dont 3 élus pour l'année 2016 pourtant précédemment présentées comme non autorisées par TCS, car il ne serait pas dans la culture de TCS de laisser partir les salariés ou qui ne comprendrait qu'on puisse quitter TCS.

- Des fonctions supports (Finances, Informatique, Recouvrement, ACP) et commerciales en tension et en souffrance à l'origine de nombreux départs et d'arrêt maladie de longue durée.

- Un DRH omniprésent, qui semble avoir des difficultés à déléguer certaines de ses tâches qui permettrait pourtant entre autre de répondre à ses obligations légales ; la création d'un(e) RRS (Responsable des Relations Sociales) dans un groupe de 1300 salariés serait opportune dans le contexte ambiant.

- Des Entretiens Annuels de Performance (EAP) dirigés par des managers « inconnus » des salariés durant l'exercice et affectés ponctuellement aux salariés à l'occasion de la réalisation des EAP(s) pourtant structurants dans la gestion professionnelle et humaine du salarié. Des variables non versés malgré l'absence des moyens mis en œuvre par le management pour réaliser les objectifs fixés pour le salarié.

- Des moyens de communications pour les syndicats non mis en œuvre malgré l'obligation faîte à l'employeur depuis le 1/01/2017 devant mettre à disposition des publications et tracts sur un site syndical accessible à partir de l'intranet de l'entreprise, lorsqu'il existe.

- « L'immunité » de certains managers dont les comportements et les agissements récurrents ont été dénoncés à plusieurs reprises dans les institutions DP et CHSCT.

- Le diviser pour mieux régner conjugué à un individualisme sociétal ; différence de traitement entre salariés et/ou entre élus (Variable, promotion, formation, positionnement, rétrogradation, indifférence, mise à l'écart….)

- Temps de transport, évaluation de la charge de travail, récupération ou paiement des heures supplémentaires.


Tous ces éléments sont questionnés depuis plus deux ans dans les institutions DP, CE, CSHCT, par la CGT, constatés en grande partie dans les rapports de la médecine du travail et les expertises CHSCT, pour autant cette situation de « chaos » organisé ou involontaire, d'insécurité professionnelle n'a toujours pas trouvé de réponse pérenne de la part du management d'Alti SA, qui en portera la responsabilité tôt ou tard.


Bien cordialement,


Le DS CGT