Merci à toutes celles et à tous ceux qui ont voté, et plus particulièrement à celles et ceux qui ont voté pour notre liste !

Les suffrages sont une chose, mais les nombreux messages de sympathie que nous avons reçus tout au long de cette campagne sont un véritable encouragement à continuer notre syndicalisme combatif et proche des salariés.

Lors du 1er tour, qui était réservé aux syndicats, six listes étaient présentes : CFTC, CFDT, CGC-CGE, FO, SUD-Solidaires et CGT. Une liste de plus qu'en 2014, SUD-Solidaires !

Le 1er tour définissait la représentativité de la CGT au sein de l'entreprise. Pour pouvoir représenter les salariés, un syndicat doit obtenir au minimum 10% des voix. Sa représentativité lui permet ensuite de négocier des accords d'entreprise, de porter les revendications et d'organiser la défense des droits moraux et matériels des salariés. La CGT a obtenu la représentativité avec 13,33 % des voix. Pour connaître les résultats complets du 1er tour, cliquer ici.

Faute d'avoir atteint le quorum au 1er tour (50 % des électeurs inscrits, 642 votants), un deuxième tour a eu lieu pour élire les membres du CSE (Comité Social et Economique). Les six listes syndicales étaient à nouveau présentes, plus trois listes « sans étiquette ».

Sur 1248 électeurs inscrits, 368 électeurs ont voté lors du second tour pour :


Collège ETAM : 1 titulaire et 1 suppléant à élire :

Liste 1 « sans étiquette » : 1 titulaire, 1 suppléant.


Collège Cadre : 17 titulaires et 17 suppléants à élire :

CFTC : 7 titulaires et 4 suppléants,

Liste 1 « sans étiquette » : 3 titulaires et 4 suppléants,

CFDT : 2 titulaires et 3 suppléants,

FO : 2 titulaires et 1 suppléant,

CGT : 1 titulaire et 2 suppléants,

CFE-CGC : 1 titulaire et 1 suppléant,

SUD-Solidaires : 1 titulaire et 1 suppléant,

Liste 2 « sans étiquette » : 0 titulaire et 1 suppléant,

Liste 3 « sans étiquette » : 0 titulaire et 0 suppléant.

La CFTC réalise un score qui ne nous surprend guère ! Elle obtient une représentativité de 29,21%, contre 19,13% % en 2014, et bénéficie de 7 titulaires et 4 suppléants au CSE, contre 0 élus en 2014. Les réseaux d'influence interne au siège et la proximité managériale ont probablement contribué à convaincre plus d'un votant sur trois (126 sur 368 votants pour le collège Cadres au 2ème tour).

La CFDT obtient la représentativité au 1er tour avec 13,02%, là où elle avait échoué en 2014 (8,70%). Elle envoie deux titulaires et deux suppléants au CSE. Son soutien aux lois travail régressives, El Khomri et Macron (barèmes d'indemnisation forfaitaires en cas de licenciement abusif), ne semble pas avoir eu d'effet au niveau de l'entreprise.

Il faut noter les résultats de la liste 1 « sans étiquette » qui a axé son programme sur le mécontentement du CE sortant dont la tête de liste était pourtant membre élu et correspondant affiché de l'application de gestion des Activités Sociales et Culturelles (ASC) pour le CE.

FO, premier syndicat représentatif en 2014 avec 27,83% des voix, accuse une baisse significative avec 13,67% des voix. Ses réserves de voix du 1er tour n'ayant pas été entamées au 2ème tour, elle envoie deux élus titulaires et un suppléant au CSE. L'effet CP3, bien qu'il s'agisse d'une action collective engagée au nom du CE par l'intermédiaire de son avocat, ainsi que son entretien dans les interactions individuelles avec les salariés impactés, a probablement bénéficié à FO lors de ces élections.

La CFE-CGC, syndicat catégoriel qui tenait le secrétariat du CE ces deux dernières années, accuse une baisse significative au 1er tour (17,78% contre 24,35% en 2014). Elle reste néanmoins le deuxième syndicat. En revanche, elle n'envoie qu'un titulaire et un suppléant au CSE. Ses réserves de voix du 1er tour ne se sont pas reportées sur elle au deuxième tour.

La liste SUD-Solidaires, dont les trois quarts sont des transfuges de la CGT et dont nous avions fait élire deux membres au CHSCT, obtient la représentativité et des candidats élus au CSE. Le vote du site de Poitiers, dont deux élues sont salariées, a probablement été déterminant. La proximité managériale avec les salariés de l'un des candidats de cette liste a pu également contribuer à leur installation.

La CGT obtient deux suppléants, contre un seul au CE en 2014. En n'obtenant que 24 voix sur la liste des titulaires et curieusement 35 voix pour la liste des suppléants, nous n'avons pas confirmé notre réserve du 1er tour. Nous n'expliquons pas à ce jour l'écart au deuxième tour entre les 24 voix pour la liste des titulaires et les 35 voix pour la liste des suppléants.

Le « gagnant » reste l'abstentionnisme. Le taux d'abstention, bien qu'étant en net recul en 2019, reste élevé : 70,09% des inscrits contre 87,32% en 2014, soit 7 salariés sur 10 qui n'ont pas voté lors de ces élections professionnelles.

Les résultats semblent offrir une prime électorale aux réseaux internes et à la proximité managériale des candidats, au détriment éventuel des acteurs authentiques, engagés auprès des salariés. La CGT doit poursuivre ses efforts de conscientisation des salariés, trop souvent indifférents ou probablement ignorants des enjeux du fait de leur isolement ou de l'individualisme érigé en valeur.


La CGT, consciente de la nécessité de s'adapter par une meilleure organisation, pour mieux répondre aux nouveaux défis, a déjà créé son site internet CGT TCS France et une adresse syndicale.


En outre, une application digitale, en cours de déploiement, assurera un rapprochement entre les syndicats CGT des sociétés prestataires et les syndicats CGT des donneurs d'ordre client. La transversalité et la convergence qu'offrira cet outil renforcera la défense des droits et des intérêts des salariés en mission ou sur projet chez la plupart des clients.


Bien que la CGT soit minoritaire électoralement, vous pouvez toujours compter sur elle pour continuer à vous défendre et à vous informer par tous les moyens.