Pourquoi se syndiquer ? Pour être respectés et reconnus

Beaucoup de salariés cadres et non cadres considèrent que le syndicat n’est pas fait pour eux dans la mesure où chacun considère sa propre situation comme étant particulière, individuelle et ne pouvant se fondre dans des solutions collectives. Pourtant le syndicat est l’outil dont se sont dotés les salariés pour défendre et gagner des garanties sociales, résoudre les difficultés individuelles et faire avancer le progrès social dans la société. Se syndiquer permet d’avoir prise sur sa vie, de s’ouvrir un espace de liberté. Pour être efficace, le syndicalisme a besoin d’un nombre plus important adhérents, acteurs de l’activité syndicale.

Salaires et carrières

Année après année, dans le public comme dans le privé, nous subissons une stagnation voire une régression de notre salaire fixe au profit d’une part variable de plus en plus aléatoire. Les grilles salariales sont attaquées et remises en cause. Individualisée et déconnectée de la qualification, notre rémunération devient arbitraire. L’individualisation a tiré nos salaires vers le bas. Par ailleurs, le développement des dispositifs de participation financière et d’épargne salariale vient en opposition au salaire et fragilise la protection sociale au travers des exonérations de cotisations.

Formation

Notre formation est trop souvent limitée à une adaptation aux objectifs des entreprises (ou administrations) et à une intégration aux critères de gestion qu’elles décrètent. La Gestion Prévisionnelle des Emplois et des Compétences, les nouvelles compétences requises pour occuper un poste donné ne doivent pas servir de prétexte aux employeurs pour refuser la progression de carrière ou la reconnaissance des qualifications acquises. C’est une démarche à courte vue, dictée par les besoins immédiats des employeurs.

 

 

Santé au travail

Dévoyant notre aspiration à l’autonomie, le management actuel a favorisé notre isolement et des formes de mises en concurrence. La course sans fin à la performance a des conséquences sur notre santé physique et mentale. La pression générée par les rythmes, les objectifs à tenir, les restructurations permanentes, l’absence de marge d’expression et de libre arbitre, les mises au placard constituent des facteurs de souffrance des managers et des managés. Ce phénomène se généralise avec des conséquences tragiques pour les salariés. L’éloignement des centres de décision, les directions insaisissables, l’absence d’interlocuteur, le fait de nier les conflits ou de laisser perdurer les incompréhensions, participent au phénomène.

 

Rythme de travail

Bien souvent, nous travaillons plus de quarante heures par semaine. Ces dépassements horaires ne sont pas systématiquement pris en compte dans notre salaire. La pression sur les rythmes, les délais de plus en plus courts et les objectifs de plus en plus ambitieux, conduisent les salariés à faire toujours plus d’heures travaillées et non travaillées. La généralisation du forfait en jours intensifie ce phénomène. Cela contribue à déprécier notre technicité, nos compétences et nos responsabilités.

 

Donner du sens au travail

La finalité de l’entreprise n’est pas exclusivement économique et financière, mais d’abord humaine et sociale. Les choix de gestion doivent prendre en compte les conséquences humaines, sociales et environnementales. En partant des ces principes, nous sommes favorables à la construction d’accords comme un moyen de faire avancer concrètement les choses, à condition de s’y impliquer. Des droits nouveaux, individuels et collectifs doivent être désormais attachés aux objectifs éthiques de l’entreprise, de la société, pour mieux les faire vivre en compatibilité avec la citoyenneté et les besoins sociaux.

La CGT-UGICT prône un management alternatif ne se substituant pas au dialogue social collectif et visant à réorienter le rôle des managers vers :

  • la restauration et l’animation du collectif de travail, lui-même tourné vers la résolution collective et le partage d’expérience et de sens;
  • le renforcement du soutien aux personnes, au collectif de travail (développement de la coopération transverse avec les autres équipes), l’innovation...;
  • l’accompagnement individuel et l’évaluation.